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Motiver (Réflexions)

FAIRE REUSSIR LES ELEVES

 

 

La délicate question de l’orientation ne doit pas se limiter à une décision finale du conseil de classe mais réclame de prendre en compte la personnalité de l’élève tant sur le plan des résultats que de la motivation première. Il existe aujourd’hui, pour le responsable de l’orientation, à savoir le professeur principal, des alternatives multiples dans l’élaboration du profil particulier de chaque individu. Des exercices de travaux dirigés permettent de « faire le point » sur l’aspect psychologique de l’élève dans une situation parfois instable. L’adolescent doit tenter de trouver un objectif précis pour son avenir tout en prenant conscience de ses capacités. Le problème qui se pose ici est l’individualisation et l’apport formateur des enseignants. Il s’avère aujourd’hui primordial de s’attarder sur l’être humain que constitue l’élève et reléguer au second plan le bilan terminal car celui-ci ne reflète que partiellement la nature profonde de l’élève. Il faut comprendre qu’il est l’acteur propre de son devenir et lui seul doit prendre conscience de l’enjeu de son orientation. Celle-ci n’est plus, actuellement, du ressort de la famille mais bien d’une auto-analyse forte. Qui mieux que l’élève peut déchiffrer ce qu’il souhaite faire ! L’équipe pédagogique doit donc écouter leurs volontés, quelle qu’elle soit, et informer de manière réaliste. Ceci ne signifie pas que le conseiller soit en position de décideur mais de régulateur apportant à l’élève une vision concrète de l’environnement professionnel. Il ne devra pas se confondre en juge mais en « psychologue » analysant les potentialités et les désirs susceptibles de favoriser une « bonne » orientation car l’enjeu peut devenir destructeur pour l’élève se voyant refuser l’accès à une formation tant convoitée. Ainsi, il ne sera plus considéré comme un élève parmi tant d’autres mais une personne aux objectifs prédéfinis prenant son avenir en main à travers des questionnements fondamentaux. Se connaître soi-même doit aboutir à l’imposition significative et consciente de l’élève face aux corps enseignants.

Faire abstraction des choix cohérents des élèves reviendrait à se cloisonner sur une synthèse annuelle sommative qui découlerait vers un échec notable de la structure d’orientation (enseignants, chef d’établissement, conseiller d’orientation, documentaliste et parents). Certes, l’élève doit rester réaliste devant son projet mais il ne subira pas les « pressions» extérieures. Imposer ses goûts est alors une priorité puisque seul l’élève sera lucide devant ses aspirations sans oublier, indubitablement, les conseils fournis par les « professionnels » de l’orientation. L’objectivité est de mise et l’incohérence d’un projet doit être signalé en amont afin d’éviter une désillusion certaine.

En conséquence, l’élève porte un jugement critique sur lui-même en se remettant en doute et en progressant sur le long chemin de l'introspection. Il ouvrira les portes de individualité aux acteurs divers externes. Si tous les enseignants intègrent volontairement ce dispositif de réflexion, le handicape basique laissera place à une « humanisation » remarquable entre l’élève et la charpente éducative.

 

B.B.