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L'avenir de l'école (Réflexions)

L’avenir de l’école

 

 

Le débat sur l’élève en difficulté scolaire reste et demeurera toujours un problème de fond et de moyens. Vouloir tenter d’élaborer un plan général sur la lutte contre les inégalités à l’école ne serait qu’illusion. Il n’en reste pas moins que nous devons à nouveau remettre en question l’objectif premier de l’enseignement dont la vocation initiale prend sa source dans les valeurs de la république où chaque individu mérite une attention particulière. N’oublions pas que les espérances de l’élève, quel qu’il soit, peuvent se résumer à l’apprentissage et la maîtrise de compétences impliquant de la sorte un repositionnement significatif de l’enseignant. Car celui-ci ne doit pas se cantonner à la transmission d’un savoir mais contribuer à la réalisation positive de ses élèves. Pour ce faire, la programmation d’une aide individualisée, après repérage des élèves en grande difficulté, favoriserait la valorisation de chacun. Il faudra néanmoins redéfinir la notion de « grande difficulté » qui peut sembler approximative et réductrice car la difficulté n’est pas une détermination innée ou acquise de la nature humaine. Elle n’est qu’un état transitoire, passager face à une situation particulière et inconnue. Ce qui déstabilise l’élève ce ne sont pas les compétences requises mais sa prédisposition à gérer la nouveauté.

Comment peut-on canaliser ces difficultés ? Chaque élève est capable d’apprendre, de comprendre et de progresser dans son apprentissage mais ce qu’il lui manque semblerait de l’ordre du temporel. Nous n’assimilons pas les mêmes contenus de façon identique. Certains nécessitent un approfondissement des acquis en rapport avec leur personnalité et nous devons à ce titre rechercher à diviser leur formation à travers une équipe pédagogique unie travaillant ensemble pour l’élève et avec l’élève. Cette individualisation soutiendra l’enfant dans sa démarche positive vers l’assimilation, la réussite lui redonnant ainsi confiance en lui et dans le système éducatif. Progressivement, les qualificatifs de bons ou mauvais élèves disparaîtront pour laisser place à la reconnaissance de l’élève en tant qu’être humain perfectible.

Il devient donc urgent de cesser cette dévalorisation chronique dont l’origine n’est autre que « l’épée de Damoclès » de l’évaluation trônant fébrilement au-dessus des élèves. Ne faudrait-il pas remettre en doute le système de notation « traditionnel » qui tend à déprécier l’élève se démarquant des autres par ses résultats « médiocres » ? Pour ce dernier, la note devient une sanction qui, multipliée, engendrera logiquement une démotivation et sa résignation face à l’échec.

La diversité des enseignant et leur implication dans la stimulation des capacités de l’élève en difficulté pourrait à longue échéance faire naître une nouvelle dynamique positive dans les établissemnts.

 

B.B