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Séville (Villes d'Espagne)

Séville

 

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Séville (Sevilla en espagnol) est une ville du sud de l’Espagne, capitale de la province éponyme et de la Communauté autonome d’Andalousie.

Peuplée par 704 414 habitants en 2006, située au centre d'une riche région agricole, traversée par le Guadalquivir et connectée à un important réseau de communication, la cité est le cœur économique, politique et culturel de l’Andalousie, et constitue l’une des plus importantes villes du pays, mais aussi de l'Europe du Sud.

C’est également une ville au passé prestigieux, ayant légué un patrimoine artistique d’une immense richesse, qui en fait une des destinations touristiques les plus prisées d’Europe, et l’auréole d’un certain prestige. Ses monuments, les nombreux artistes qui y sont nés ou y ont œuvré, son histoire glorieuse, ses fêtes traditionnelles, mais aussi son climat ont ainsi contribué à sa renommée.

 

Étymologie, devise, blason

Le nom de Sevilla provient de l’ancien toponyme Ishbiliya qui lui fut donné à l’époque musulmane.

La devise de Séville est NO 8 DO. Le 8 représente ici un écheveau de laine, madeja en espagnol. La phrase se lit donc : no madeja do, contraction de No me ha dejado, elle ne m’a pas laissé. Cette formule fait référence au roi Alphonse X le Sage, lequel, chassé du pouvoir par son fils Sanche, futur Sanche IV, en 1282, se réfugia à Séville, l’une des très rares villes de sa couronne à lui être restées fidèles face à son fils rebelle. Il y mourut en 1284. Cette devise figure sur le drapeau municipal.

Le blason, quant à lui, représente le roi Ferdinand III de Castille, conquérant de la ville en 1248, entouré de saint Isidore et de son frère saint Léandre qui furent tous deux archevêques de Séville aux VIe et VIIe siècles. La devise de la cité figure au bas du blason.

 

L'Antiquité

Selon la légende, Séville fut fondée par les Tartessiens autour du VIIIe siècle av. J.-C., sous le nom de Ispal ou Spal (selon les sources latines). Le premier site de peuplement stable a été localisé au bord du Guadalquivir, sur un petit promontoire, aujourd’hui connu sous le nom de Cuesta del Rosario. C’est à cet endroit que le fleuve cesse d’être navigable pour les grandes embarcations.

La ville fut ensuite peuplée par les Phéniciens et les Grecs.

Séville se retrouve au cœur de la Deuxième Guerre punique : les Carthaginois s'en emparent en -216. La bataille d'Ilipa permet aux Romains de la conquérir en -206.

La ville est rebaptisée Hispalis, et est reconstruite. Son tempérament mouvant amène néanmoins les Romains à fonder une autre cité à proximité : Itálica, qui devient la ville résidentielle, tandis que Hispalis conserve ses fonctions commerciales.

Jules César la dote d'une nouvelle enceinte en -49, puis l'élève en -45 au rang de colonie romaine. Elle devient alors une cité importante, dominant toute la Bétique.

Au moment des Grandes invasions, Séville est conquise successivement par les Vandales en 426, puis par les Suèves en 441.

Ces derniers seront néanmoins chassés par les Wisigoths après la bataille du fleuve Órbigo en 456.

 

Le Moyen Âge

 

La Séville wisigothique

Les Wisigoths sont chassés de Gaule par les Francs en 507. Commence alors une lente mais déterminante conquête de la péninsule ibérique, sur laquelle les Goths avaient commencé à prendre leurs marques au siècle précédent.

Hispalis est rebaptisée Spali, et se retrouve au centre des conflits qui déchirent le royaume :

La cité s'exprime désormais à travers la culture, dont elle devient un des plus brillants foyers d'Occident, grâce à l'action de saint Léandre et saint Isidore, les deux plus illustres archevêques de Séville, qui développent notamment la bibliothèque.

 

La cité musulmane

Séville a été une ville arabe de 712 à 1248. Mais l'influence de la culture musulmane a été plus durable, et se marque notamment dans le style dit mudéjar (surtout Palacio de Pedro el Cruel). Parmi les monuments qui subsistent de l'époque arabe: les hauts murs de l'Alcazar, la tour de l'Or au bord du Guadalquivir, et surtout la Giralda (ancien minaret).

Dans un premier temps, la capitale politique d'El-Andalous a été Cordoue, siège d'un émirat promu en califat en 929. En 844, Séville est ravagée par les Normands, puis à nouveau en 858 par le chef viking Hasting.

Vers 1010 le califat de Cordoue à cédé la place à plusieurs royaumes musulmans, dont celui de Séville a été particulièrement brillant: le premier roi maure à Séville fut Abad Ier (1015-1041), d'origine syrienne. Une tradition veut que son arrière-petite-fille Zaida (fille ou belle-fille d'Abad III) soit devenue la maîtresse et peut-être l'épouse d'Alphonse VI de Castille, le roi qui a pris Tolède en 1085, après s'être fait baptisée. En tout cas la politique d'Alphonse VI, alliant force et séduction, inquiéta les rois maures, qui firent appel aux Almoravides en 1086. Ces derniers réunifièrent El-Andalous, avec Grenade pour capitale, et Séville tomba en leur pouvoir en 1091, mais il y eut à nouveau division vers 1150. L'apogée de la Séville musulmane se marque dans la seconde moitié du XIIe siècle. C'est l'époque de la dynastie des Almohades, illustrée par Al-Mansour (1184-1199). Les Almohades ont une fois de plus unifié El-Andalous et favorisent Séville.

 

La ville chrétienne

Après la conquête opérée par saint Ferdinand III (siège de Séville pendant 18 mois), les rois et le clergé catholique ont voulu peu à peu remodeler la ville: construction de nouveaux palais, destruction de la mosquée, remplacée par une cathédrale que l'on voulait l'une des plus vastes de la chrétienté, églises et couvents. En revanche la juderia a peu changé. Si la capitale du royaume de Castille était Burgos, la cour était en fait itinérante, et de nombreux souverains ont pris plaisir à séjourner plus ou moins durablement à Séville (dont Alphonse X le Sage, Pierre Ier le Cruel). Cela a stimulé l'activité du bâtiment, l'artisanat d'art, la vie culturelle. Grâce à l'irrigation développée par les Arabes, les campagnes de la région sont florissantes. Comme les navires de l'époque ont un faible tirant d'eau, on peut embarquer à Séville pour les navigations océanes (Vespucci, Magellan). La cité est débordante de vie, et Isabelle II crée une Bourse du commerce en 1503. On a peut-être exagéré l'importance de Séville en lui attribuant 400 000 habitants, mais, même si elle n'en a comporté que 200 000, c'était l'une des plus grandes villes du monde de cette époque.

 

Séville au Siècle d'Or

Ce qu'on entend habituellement par "siècle d'or" s'étend du règne de Charles Quint à celui de Philippe IV. Le bilan pour Séville est contrasté. En points défavorables: l'ensablement progressif du Guadalquivir, qui entraîne un transfert à Cadix d'une bonne partie du trafic maritime, le départ des juifs et des musulmans. En points favorables: l'existence d'une université fondée en 1504, des travaux commandés par les rois, l'existence d'une brillante école de peinture, où on distingue trois générations: Roela et Pacheco à la première, Herrera le Vieux et Zurbaran à la deuxième, Murillo à la troisième. Velasquez est né à Séville dans ce milieu porteur. Cette école de peinture doit beaucoup à des commandes de monastères, ce qui suggère l'existence d'une vie religieuse intense et une certaine richesse, grâce à des donations faites aux institutions religieuses et aux revenus tirés de propriétés foncières.

 

Le déclin du XVIIIe siècle

Le déclin du XVIIIe siècle est relatif. Il semble bien que Cadix, où est transféré l'entrepôt du commerce colonial ainsi que la Casa de contratación (chambre de commerce) locale, marque beaucoup de points dans la compétition avec Séville, et l'ampleur des constructions baroques à Cadix en témoigne. Néanmoins Séville n'est pas délaissée, et elle reçoit une belle manufacture de tabac, due à l'architecte Vicente Acero. Le tabac arrive d'Amérique, et on voit que Séville bénéficie de retombées du commerce atlantique. Cette manufacture employait autour de 5000 ouvrières (dont plus tard Carmen...). Par ailleurs le roi Charles III a créé une fabrique de canons qui, pour l'époque, utilisait une technologie avancée. Il y avait des métiers textiles (laine, soie), une fabrication importante de porcelaine. On est certain que la population de Séville au XVIIIe siècle était de 100 000 habitants, ce qui est beaucoup. Séville était une ville de sociétés savantes, de bibliothèques, de savoir encyclopédique.

 

Séville aux XXe et XXIe siècles

 

Géographie

 

Situation

Située au sud-ouest de l'Espagne, Séville bénéficie d'un emplacement privilégié, largement ouvert vers l'extérieur et qui s'appuie sur deux caractéristiques géographiques majeures :

Cette position enviable offre à Séville une franche ouverture vers les régions limitrophes, sur lesquelles s'étend son influence : l'Aljarafe, l'Alcor, les Sierras nord et sud de la province.

La ville, desservie par un réseau de communications dense, se trouve à :

 

Économie

L’activité économique de Séville ne saurait être détachée du contexte géographique et urbain de la ville. La capitale de l’Andalousie est le centre d’une vaste agglomération, dont la croissance soutenue témoigne de l’attractivité de la ville et de ses alentours, qui bénéficient en retour de l’attraction qu’exerce le chef-lieu, en voyant s’installer de nombreux habitants mais aussi de vastes zones industrielles et commerciales.

Le climat et l’art de vivre sévillans sont des facteurs d’attractivité pour une ville dotée d’un excellent réseau de communications, et jouissant d’un emplacement géographique privilégié. Séville se situe ainsi à la tête des villes andalouses dans le domaine économique.

Les infrastructures dont dispose la ville contribuent à la croissance d'une économie dominée par le secteur des services, mais dans laquelle l'industrie tient encore une place non négligeable.

 

Infrastructures

Le développement économique de la cité et de son aire urbaine s’explique par la présence d’infrastructures fondamentales pour la circulation des biens et des personnes, mais également pour l’évolution des entreprises et de leurs activités. Leur création a accompagné la croissance de l’agglomération sévillane.

 

Caractéristiques par secteur

La ville de Séville et son agglomération ont, de par leur situation au cœur de la plaine du Guadalquivir, maintenu une activité agricole dynamique, l’industrie agroalimentaire y est florissante. Néanmoins, la région s’est depuis longtemps tournée vers l’avenir, en investissant massivement dans les activités industrielles, favorisées par les infrastructures existantes, et, de plus en plus, vers les services et les nouvelles technologies. Séville concentrait, en 2004, 31% des grandes entreprises andalouses et 128 des 6.000 plus grandes entreprises nationales. L’agglomération comptait en 2005 une population active de 471.947 personnes, dont 329.471 (69,81%) pour la ville centre.

 

Recherche et développement

À travers ses technopôles et son tissu d’entreprises innovantes, la capitale andalouse s’est hissée parmi les toutes premières villes espagnoles en terme de recherche et développement. À cela s’ajoute l’activité scientifique et technologique des trois universités de la ville, dont certains laboratoires et centres de recherche travaillent en étroite liaison avec le milieu socio-économique local. Ainsi, le Parque Científico Tecnológico Sevilla Tecnopolis regroupe des acteurs privés et publics dans divers domaines de recherche.

Les principaux axes de recherche et d’innovation s’articulent autour des télécommunications, des nouvelles technologies, des biotechnologies (en relation avec les spécificités agricoles locales), de l’environnement ou encore des énergies renouvelables.

 

Enseignement supérieur

Trois universités sont implantées à Séville, dont une université privée. Ces trois établissements regroupent environ 100 000 étudiant répartis sur les différents campus dont disposent les facultés.

Par ailleurs, le Gouvernement andalou a fondé en 1994 la Universidad Internacional de Andalucía, qui possède quatre sites répartis sur le territoire de la communauté, dont un à Séville. Cet établissement propose des formations absentes des enseignements dispensés par les universités de la région.

 

Urbanisme et habitat

Séville est une ville de plaine, dont l'altitude moyenne s'élève à 7 mètres au-dessus du niveau de la mer. Elle n'a donc pas connu les difficultés urbanistiques qui caractérisent le développement des villes au relief plus accidenté. L'urbanisme de cette cité vieille de plus de deux mille ans conserve les traces du passage des différents peuples qui l'ont occupée. Son extension sur les deux rives du Guadalquivir s’est faite progressivement, avec une accélération évidente à partir du XXe siècle. Parcs, larges avenues, vastes places entourent un secteur historique immense, qui conserve un habitat local à la personnalité marquée.

 

Urbanisme

Le centre historique constitue le cœur de la ville, c’est lui qui a le plus évolué, et qui a été le plus marqué par le passage du temps. Il se caractérise par :

Il constitue donc encore une magnifique mosaïque urbaine, entourant le patrimoine historique d’un réseau de rues étroites, alternant avec des places aérées et des voies plus larges qui drainent la circulation automobile.

À compter du XIXe siècle, et surtout du XXe, la ville a réellement commencé à déborder du périmètre de la muraille. Se sont alors progressivement établis des quartiers de plus en plus nombreux et éloignés. Ce développement a été marqué par :

Tous ces quartiers sont reliés entre eux et avec le centre par de grandes avenues plantées de palmiers et d’orangers. Ces voies sont elles-mêmes ensuite connectées aux réseaux de transport routier inter-urbain. Le tout dans le but de favoriser les déplacements et communications. Les quais du Guadalquivir sont devenus sur des kilomètres un lieu de promenade fleuri, qui a rendu son fleuve à la ville.

Habitat

Il existe à Séville un habitat traditionnel, qui était la règle avant les grandes vagues d’urbanisation des années 1960 et postérieures. On retrouve encore ces constructions typiques, tantôt modestes, tantôt luxueuses dans le centre historique de la ville et les quartiers alentours.
 

La demeure populaire sévillane, que l’on retrouve principalement dans les quartiers tels que la Macarena ou San Vicente se caractérise par sa faible élévation. Organisée autour d’un petit patio, elle comprend rarement plus d’un ou deux étages. Les pièces sont petites et sombres. Elle est surmontée d’un toit en terrasse, appelée azotea, au plan à peine incliné, en raison de la faible pluviométrie locale.
 

À côté de cet habitat populaire se sont multipliés les édifices cossus, plus élevés, et à l'architecture plus ostentatoire, à base de moulures, consoles, balcons de style victorien,... Ces maisons sont souvent très colorées.
 

Il existe des caractéristiques communes à ces bâtisses, quel que soit leur degré de richesses, et ce, dans toute l’Andalousie :
 

Avec l'accélération de la construction de logements depuis quelques décennies dans les nouveaux quartiers, l'habitat traditionnel de la ville a tendance à s'effacer, au profit de bâtiments fonctionnels de grande capacité d'accueil. Souvent néanmoins, les façades sont peintes de blanc, afin de conserver une certaine unité. Dans le centre en revanche, les constructions nouvelles s'intègrent souvent au bâti déjà existant.

 

Parcs et jardins

L’histoire urbaine locale est marquée par le goût des jardins, qui se manifeste sous la forme de patios, squares et autres parcs. Cette préoccupation pour les espaces verts s’est maintenue jusqu’à aujourd’hui : nombreux sont les zones de promenade qui ont été aménagées dans la ville et ses alentours. Dans le droit chemin de la tradition andalouse, ces lieux de verdure mêlent harmonieusement l'élément végétal et l’élément aquatique, ce qui en fait des lieux de repos et de fraîcheur recherchés en période estivale. Parmi les plus célèbres parcs et jardins figurent :

 

Monuments historiques et sites remarquables

Séville possède un patrimoine architectural d'une ampleur considérable. Elle est en cela une des plus riches cités européennes. Ses églises, palais et édifices divers en font une ville d'art de premier ordre, et une destination privilégiée des touristes.

 

Patrimoine religieux

Séville est une ville éminemment imprégnée par la religion, comme en témoignent le nombre très élevé de lieux de culte. Parmi les plus célèbres :

  • l'église Santa Marina ;
  • l'église San Lorenzo ;
  • l'église Omnium Sanctorum ;
  • l'église San Marcos ;
  • l'église Santa Catalina ;
  • l'église San Pedro ;
  • l'église Santa Ana ;
  • l'église de la Magdalena ;
  • l'église San Luis de los Franceses ;
  • l'église del Salvador ;
  • la chapelle de San José ;
  • le couvent de San Clemente ;
  • le couvent de Santa Clara ;
  • le couvent de Santa Paula ;
  • le couvent de San Leandro ;
  • l'ancien couvent de la Merced Calzada de la Asunción
    (actuel musée des Beaux-Arts) ;
  • l'hôpital de la Caridad ;
  • l'hôpital de los Venerables ;

 

Patrimoine civil

La richesse de la ville a permis aux hommes de pouvoir et aux institutions laïques et ecclésiastiques de bâtir de somptueuses demeures. Parmi les plus spectaculaires édifices civils de la ville se distinguent plusieurs palais :

D'autres bâtiments civils sont dignes d'être mentionnés :

 

Arts et culture

 

Musées

Séville et les Beaux-arts:

L’opulence passée de Séville a légué à celle-ci un patrimoine artistique d’une ampleur exceptionnelle. Couvents, églises, confréries, monarques et nobles ont dépensé des fortunes en constructions et en œuvres d’art. La folie artistique qui s’est emparée de Séville entre le XVIe et le XVIIIe siècle a favorisé le développement d’une école sévillane reconnue. Les mécènes ont attiré les grands maîtres gothiques et baroques de la peinture, de la sculpture et des arts décoratifs : Zurbarán, Valdés Leal, Velázquez, Murrillo, Herrera el Viejo, Herrera el Mozo, Pedro Millán, Juan Martínez Montañés, Juan de Mesa, etc.. Les liens étroits tissés entre l’Espagne et les mondes flamand et germanique ont stimulé les échanges culturels et la venue de maîtres de l’Europe du Nord. Les œuvres de ces artistes peuvent encore être admirées de nos jours dans les lieux de culte et les palais, mais également dans les musées de la ville.

 

Théâtres, opéras et salles de concerts

Séville, fréquentée jadis par des dramaturges de l’importance de Tirso de Molina, Cervantes et Lope de Vega, est depuis longtemps une ville de théâtre. Plus récemment, elle s’est également tournée vers l’opéra.

 

Festivals

 

Culture populaire

 

Fêtes locales

Séville est une ville de fêtes, profanes et sacrées. Marquée par une intense religiosité, elle célèbre tout au long de l’année diverses célébrations en l’honneur de saints patrons locaux. La plus célèbre et la plus importante festivité chrétienne est la fameuse Semaine Sainte, qui forme avec la non moins fameuse Feria de Abril, le cycle des Fiestas Primaverales, les Fêtes de Printemps, les plus populaires et fréquentées. C’est à cette période de l’année que les réjouissances battent leur plein.

 

Tauromachie

Séville est un des hauts lieux de la tauromachie espagnole. Berceau de nombreux toreros et capitale d’une des plus fameuses régions d’élevage de toros braves, elle est un des plus éminents foyers de l’afición en Espagne. Se produire à la Maestranza est le rêve de tout matador, et les triomphes en ces lieux sont gages d’un avenir prometteur.

 

Traditions

 

Bars et tapeo

 

Vie nocturne

Plus tard dans la soirée, certaines rues et places reçoivent les amateurs de fête, qui se rassemblent dans les bars de nuit et discothèques. Les lieux les plus fréquentés sont :

Une autre pratique nocturne reste très prisée des jeunes sévillans : la botellona. Cette tradition bien implantée parmi les jeunes dont les moyens ne permettent pas de consommer dans les débits de boissons, consiste à acheter au supermarché des bouteilles d’alcool, pour les consommer ensuite en pleine rue, lors d'un botellón, regroupement spontané et improvisé, pouvant réunir au même endroit de quelques individus à plusieurs centaines de personnes. Le gouvernement autonome, à l’instar d’autres communautés autonomes, a toutefois décidé en 2006 de réglementer la tenue des botellones, pour limiter la gêne occasionnée au voisinage, et promouvoir la lutte contre l’alcoolisme. Les municipalités sont depuis lors autorisées à prohiber la tenue de botellones sur la voie publique, et à mettre en place des enceintes à ciel ouvert spécialement affectés à cet usage : les botellódromes, qui connaissent désormais une affluence imposante .

 

Gastronomie

La gastronomie populaire sévillane est fortement influencée par la cuisine méditerranéenne, à base de poissons, d’huile d’olive, de nombreux fruits et légumes. Elle accorde également une large place aux produits régionaux des provinces voisines : charcuteries, viande de porc, de taureau,... Elle se distingue par la simplicité des mets que l’on préfère généralement cuisinés nature, grillés ou sautés : les plats élaborés ou en sauce, si prisés des basques ou des navarrais, pour lesquels la cuisine est une institution, connaissent un écho plus limité.

Au premier rang de la gastronomie sévillane figurent les productions régionales, qui rentrent souvent dans la composition des tapas :

Parmi les mets les plus fréquents se retrouvent :

Les pâtisseries, généralement issues de la tradition orientale, sont fort prisées à Séville. Les plus fameuses trouvent leurs origines dans les très nombreux couvents de la ville, dont certains continuent à les produire et à les commercialiser :

La confiture d'écorces d'oranges amères est également très prisée. Une autre spécialité très appréciée au petit-déjeuner est la tostaíta, simple pain grillé, frotté à l’ail puis arrosé d’huile d’olive. On lui ajoute ensuite, selon les goûts, divers ingrédients : jambon, tomate,...

 

Sources Wikipedia (Licence Gnu)